Numéro coordonné par Philippe Glâtre et Camille Vorger
« Am stram grammatical et collé gram
Tous les mots de la langue s’empilent l’un l’autre et me montent au cerveau »
Ivy, « Dire », 2008
Si « ce que slamer veut dire » a pu être exploré ces dernières années, dans le champ des études de performances, de l’anthropologie et de la cantologie, le slam a engendré un retour en force – la force du Dire – de l’oralité poétique dans nos sociétés contemporaines. Avec une bonne quarantaine d’années de recul depuis la naissance du concept de slamming à Chicago dans les années 1980 et dans la lignée de travaux princeps sur ce phénomène (Gregory, 2008 ; Sommers-Willet, 2009 ; Johnson, 2010 ; Willrich, 2010 ; Vorger, dès 2011), le propos de ce numéro des Cahiers de littérature orale vise à explorer les évolutions de ce genre. Il s’agit de dessiner les diverses formes que le slam adopte à travers le monde, s’ancrant dans des espaces culturels et s’hybridant avec des traditions orales qui lui préexistent.
Des recherches mettent en lumière la façon dont cet art de la confluence fait écho à des traditions orales aussi variées que la cantoria au Brésil (Sousa & Kunz, 2021), le zajal au Liban (Félix, 2009), le kabary malgache (Wells, 2018), le fonnkèr à La Réunion (Glâtre, 2022), les griots en Afrique de l’ouest (Bertho & Bornand, 2020), les Nuits de la poésie au Québec (Brissette & Straw, 2015 ; Fraisse, 2013 ; Paré, 2015), sans oublier la tradition des Hydropathes et des Cabarets en France (Bobillot & Vorger, 2015). Nous aimerions que ce numéro poursuive cette exploration en mettant en lumière ces agencements dans des territoires variés.
Tout d’abord, s’agissant de ses modalités de performance (Bauman, 1975), nous souhaitons interroger la manière dont le slam s'est affirmé et singularisé. Dans quelle mesure adopte-t-il la forme tournoi ou s’en distancie-t-il pour prendre la forme de scènes ouvertes au sein desquelles chacun·e a voix au chapitre, dans la francophonie et ailleurs ? Quels espaces investit-il ? Nous attacherons un intérêt tout particulier aux tentatives d’historicisation du slam, depuis ses origines jusqu’à ses dispositifs actuels à travers le monde.
Nous attendons également des réflexions sur la musicalité du slam. En quoi renouvelle-t-il les traditions de poésie orale en remontant jusqu’à la comptine « Am slam gram » dont la figure nodale (l’anadiplose) est fréquemment réinvestie dans le slam et la chanson ? Quelle place prend le rythme (Simon, 2020), dans la performance orale mais aussi dès la genèse ? L’improvisation intervient-elle dans le processus créatif et l’oralisation ? Que se passe-t-il lors de la mise en musique sur scène, voire lorsqu’il donne lieu à une production discographique ?
Quid des ateliers auxquels il donne lieu ? Comment articulent-ils littérature et oralité (Gendron, 2019) ? Quels objectifs autorisent-ils ? Quels apprentissages favorisent-ils (Émery-Bruneau & Brunel, 2016 ; Géas et al., 2021) ? En quoi peuvent-ils représenter un espace propice à l’éclosion d’une créativité plurilingue et multimodale ? Le slam participe-t-il d’une logique du care (Lempen, 2016), et d’une herméneutique interculturelle (Williamson, 2015) ? Les comptes-rendus d’expériences d’ateliers pourront ainsi faire sens, de même que les entretiens qui apporteront un éclairage nouveau sur ces arts de la parole.
Enfin, des éclairages sur la dimension politique de l’invention du slam seraient bienvenus. Comment le slam peut-il, selon sa vocation initiale, donner voix aux sans-voix, en se faisant art de la résistance (Scott, 2019) ? Les minorités culturelles s’approprient-elles ce genre (Johnson, 2010 ; Noël, 2014 ; Puzon, 2021 ; Le Lay, 2022) ou au contraire s’en défient-elles ? Est-ce un outil privilégié pour rendre publique la parole des femmes (Vorger, 2019 ; De Bruijn & Udenhoijsen, 2021) ? Quelles passerelles le slam génère-il entre arts académiques et populaires ?
Dans la perspective de ce volume, nous encourageons une approche internationale et interdisciplinaire croisant les voix de chercheurs·ses en anthropologie, stylistique, linguistique et sociolinguistique, ethnomusicologie et cantologie, littérature, arts et histoire.
Les articles pourront être rédigés en français ou en anglais. Les propositions (comportant un titre et un texte de 2 000 à 3 500 signes maximum, éléments bibliographiques compris) accompagnées d’une brève notice bio-bibliographique sont à adresser à : camille.vorger@unil.ch et à philippe.glatre@univ-montp3.fr avant le 15 avril 2024.
Une réponse sera signifiée aux auteurs·rices de proposition avant le 15 juin 2024.
Les articles devront parvenir sous une version aboutie avant le 15 octobre 2024 ; ils feront l’objet d’une évaluation externe par deux relecteurs, selon la procédure habituelle de la revue: https://journals.openedition.org/clo/2533. Ils devront respecter les normes établies par les Presses de l’Inalco, consultables à partir de la page « Note aux auteurs » de la revue : https://journals.openedition.org/clo/851.
La parution du numéro Am slam gram! est prévue pour 2026 (n° 99).
orientations bibliographiques :
BAUMAN Richard, 1975, « Verbal Art as Performance », American Anthropologist, 1975, vol. 77, n° 2, p. 290-311. https://www.jstor.org/stable/674535.
BERTHO Elara et BORNAND Sandra, 2020, « Jhonel, une voix en lutte contre les inégalités », Cahiers de Littérature Orale, (coll. « Hors-série: Oralités contestataires »), p. 25-35. DOI : 10.4000/clo.6622
BOBILLOT, Jean-Pierre et VORGER Camille, 2015, « Hydroslam : pour une approche médiopoétique des poésies scéniques et sonores contemporaines ». In : Vorger, C. (éd.), Slam. Des origines aux horizons. Vénissieux/Lausanne : Éd. d’en bas/La passe du vent, p. 119- 143.
BRISSETTE Pascal et STRAW Will, 2015, « Poètes et poésies en voix au Québec (XXe-XXIe siècles) », Voix et Images, 2015, vol. 40, n° 2, p. 7-13. https://www.erudit.org/fr/revues/vi/2015-v40-n2-vi01835/1030197ar/
BRUIJN Mirjam de et OUDENHUIJSEN Loes, 2021, « Female slam poets of francophone Africa: spirited words for social change », Africa, vol. 91, n° 5, p. 742-767. https://www.cambridge.org/core/journals/africa/article/female-slam-poets-of-francophone-africa-spirited-words-for-social-change/1A86FA2D03F9BC8287F79EC5D6B20EBC
ÉMERY-BRUNEAU Judith et BRUNEL Magali, 2016, « Poésie oralisée et performée : quel objet, quels savoirs, quels enseignements ? », Repères, 2016, n° 54, p. 189-206. https://journals.openedition.org/reperes/1117
FÉLIX Suzie, 2009, « Extrait d’un carnet de voyage musical au pays du zajal », dans Les Chants d’Orphée, La pensée de midi, n°28, p. 115-125. https://www.cairn.info/revue-la-pensee-demidi-2009-2-page-115.htm
FRAISSE Paul, 2013, Langue, identité et oralité dans la poésie du Québec (1970-2010). Des nuits de la poésie au slam : parcours d’un engagement pour une culture québécoise., Thèse de linguistique, Université de Cergy Pontoise, 402 p. https://theses.hal.science/tel-00957943
GÉAS Elodie, BRAU-ANTONY Stéphane et GROSSTEPHAN Vincent, 2021, « Le développement de l’activité d’animation d’ateliers de slam de poésie pour des lycéens préparant un concours d’éloquence », Actes de la Biennale Internationale de l'Éducation, de la Formation et des Pratiques Professionnelles : ”faire/se faire”, Paris, France, Association La Biennale et Institut Catholique de Paris. https://hal.science/hal-03491577
GENDRON Catherine, 2019, « L’atelier slam comme exemple de relation d’interdépendance et de complémentarité entre l’écriture et l’oralité », Pratiques, n° 183-184, p. 1-16. https://journals.openedition.org/pratiques/7708
GLÂTRE Philippe, 2022, Hybridations entre le fonnkèr et le slam. Une négociation de savoirs dans la poésie orale réunionnaise, Thèse de doctorat en anthropologie, Université Sorbonne Nouvelle, Paris. https://hal.science/tel-03900915
GREGORY Helen, 2008, « The quiet revolution of poetry slam : the sustainability of cultural capital in the light of changing artistic conventions », Ethnography and Education, vol. 3, n° 1, p. 63-80. https://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/17457820801899116
JOHNSON Javon, 2010, « Manning Up : Race, Gender, and Sexuality in Los Angeles’ Slam and Spoken Word Poetry Communities », Text & Performance Quarterly, vol. 30, n° 4, p. 396-419. http://search.ebscohost.com/login.aspx?direct=true&db=ibh&AN=54330236&lang=fr&site=e host-live
LE LAY Maëline, 2022, « “L’art est mon arme”. Slam et activisme politique à Goma, Nord-Kivu, RD Congo », Multitudes, 2022, vol. 87, no 2, p. 107-115. https://www.cairn.info/revue-multitudes-2022-2-page-107.htm
MESCHONNIC Henri, 2009, Critique du rythme : anthropologie historique du langage, Lagrasse, Verdier, 732 p.
NOEL Urayoan, 2014, In Visible Movement : Nuyorican Poetry from the Sixties to Slam, Iowa City, University of Iowa Press, 269 p.
PARÉ François, 2015, « Esthétique du Slam et de la poésie orale dans la région frontalière de Gatineau-Ottawa », Voix et Images, 2015, vol. 40, n° 2, p. 89-103. http://id.erudit.org/iderudit/1030203ar
PUZON Katarzyna, 2021, « Germans without footnotes: Islam, belonging and poetry slam » dans Katarzyna Puzon, Sharon Macdonald et Mirjam Shatanawi (eds.), Islam and Heritage in Europe Pasts, Presents and Future Possibilities, Londres, Routledge, p. 68-82.
RESZTAK Karolina, 2015, « « Am stram gram » ou à la recherche des origines de la poésie », Continents manuscrits. Génétique des textes littéraires – Afrique, Caraïbe, diaspora, n° 5. https://journals.openedition.org/coma/589
ROUGIER Thierry, 2008, « Actualité d’une expression traditionnelle : la cantoria. Enjeux sociospatiaux de la poésie improvisée au Brésil », Volume !, n° 6, p. 113-122.
SCOTT James C., 2019, La domination et les arts de la résistance : fragments du discours subalterne, Editions Amsterdam, Paris, 426 p.
SIMON Anne-Catherine, 2020, « Les rythmes dans le slam », Langage et société, n° 171, p. 139-169. https://www.cairn.info/revue-langage-et-societe-2020-3-page-139.htm
SOMERS-WILLETT Susan B. A., 2009, The cultural politics of slam poetry: race, identity, and the performance of popular verse in America, Ann Arbor, University of Michigan Press.
SOUZA Tiago Barbosa et KUNZ Martine Suzanne, 2021, « Brazilian Cantoria and Slam: poetics of performance », Revista Brasileira de Estudos da Presença [en ligne], vol. 11, n° 2, p. 1-22. https://journals.openedition.org/rbep/1030?lang=fr
VORGER Camille, 2011, Poétique du slam : de la scène à l’école. Néologie, néostyles et créativité lexicale, Thèse de doctorat en Sciences du langage, didactique et linguistique, Université de Grenoble, 659 p. https://hal.science/tel-00746972v1
VORGER, Camille & MEIZOZ, Jérôme, 2015, « Postface à deux voix. Ce que slamer veut dire ». In C. Vorger (éd.), Slam. Des origines aux horizons. Vénissieux/Lausanne : Éd. d’en bas/La passe du vent, p. 263-274.
VORGER, Camille, 2019, « Quand le slam se décline au féminin. Portraits et postures de slameuses », in Forumlecture.ch : https://www.forumlettura.ch/sysModules/obxLeseforum/Artikel/657/2019_1_fr_vorger.pdf
WELLS Hallie, 2018, Moving Words, Managing Freedom : The Performance of Authority in Malagasy Slam Poetry, PhD thesis in Anthropology, UC Berkeley, 201 p. https://escholarship.org/uc/item/36f7m3s3
WILLIAMSON W. John, 2015, « The Hermeutics of Poetry Slam: Play, Festival and Symbol », Journal of Applied Hermeneutics [en ligne], p. 1-12. https://journalhosting.ucalgary.ca/index.php/jah/article/view/53267
WILLRICH Alexander, 2010, Poetry Slam für Deutschland. Die Sprache. Die Slam-Kultur. Die mediale PräsentaHon. Die Chancen für den Unterricht, Lektora, Paderborn, 224 p.
ZUMTHOR Paul, 1982, « Le rythme dans la poésie orale », Langue française, n° 56, p. 114-127. https://www.persee.fr/doc/lfr_0023-8368_1982_num_56_1_5152
Chanter l'Europe
Etude analytique et croisée de chansons
Séminaire interdisciplinaire CAER / CIELAM /LESA
L’équipe de pilotage du réseau « Les ondes du monde » s’est renforcée à AMU : 1 PR au CAER (responsable d’Axe), 1 MCF au CIELAM (directeur du département de Lettres), 1 MCF au LESA (administrateur du département Arts), 2 ATER« Musique et chanson » au LESA, 3 doctorants sous contrat (CIELAM, CAER, CIELAM/CAER).
Cela nous incite à programmer un séminaire commun ouvert aux chercheurs, doctorants, mastérants, qui pourra recevoir des invités extérieurs : 3 à 4 séminaires/année pour les 2 ans à venir, sur un corpus de chansons françaises défini d’avance, avec pour principe une analyse fine qui croise les regards distincts des disciplines : sur un même objet d’étude interviendront des communicants selon une approche différente (textuelle, musicale, sociale, etc.), afin de passer au scanner une chanson dans tous ses détails.
Chaque séance pourrait mettre à l’honneur une chanson, sans qu’on s’interdise de revenir lors d’une séance ultérieure sur une chanson déjà envisagée précédemment, ni de convoquer d’autres chansons qui éclairent la chanson étudiée (le phénomène « interchansonnier » nous intéresse particulièrement).
Nous choisissons un fil rouge pour notre corpus : des chansons qui mettent en scène une ville européenne (ou un lieu) hors de France. L'intérêt du corpus est qu'il regroupe, sous la thématique large des villes, des connotations diverses (exotisme comme lieu de désir, projection de fantasmes et de stéréotypes, révélateur potentiel d'un manque ou d'un idéal), des chansons de différentes époques et divers courants, aux ambiances contrastées, tubes et standards aux multiples reprises ou titres confidentiels, chansons d'ACI ou de créateurs pop, duo ; plusieurs chansons sont à associer à leur clip-vidéo ; elles proposent des jeux intertextuels et intermédiaux.
Le corpus doit nous servir de point d'ancrage pour nourrir la réflexion commune qui portera, on l’a compris, non seulement sur l’imaginaire des villes mais sur les différentes façons de faire chanson.
Les communications seront en présentiel devant public, avec possible captation pour une possible réécoute et un possible montage final.
Le programme pourrait se dérouler sur 2 ans, pourrait se poursuivre par élargissement de perspective à des villes non européennes ou à des chansons non françaises, pourrait être complété par une demande de workshop en 2024 avec la visée de répondre à un appel à projet européen.
On demande à tout chercheur intéressé de se positionner sur une ou plusieurs chansons du corpus, en définissant l’angle d’approche qu’il envisage, afin que soient clairs l’horizon disciplinaire et le/les phénomène(s) étudié(s). On essaiera dans la mesure du possible de réunir en une même séance les chercheurs travaillant sur le même objet, afin que naisse un débat de leurs approches respectives. Toutes les disciplines sont bienvenues. Les approches peuvent être très variées sur un même objet – analyse textuelle, analyse harmonique, analyse de l’interprétation d’un chanteur, analyse de l’arrangement, analyse de l’image d’un clip, analyse du contexte de création – pour un voyage à travers les villes, les chansons et les disciplines.
Corpus proposé
1960 : Comme à Ostende, Léo Ferré (Texte de Caussimon, reprises de Caussimon lui-même, puis plus tardives de Julien Clerc, Arno)
1962 : Syracuse, Jean Sablon (Texte de Bernard Dimey et musique d'Henri Salvador, reprise immédiate de Montand et Salvador)
1964 : Amsterdam, Jacques Brel (jamais enregistrée en studio, avec deux nouvelles versions en concert retrouvées miraculeusement en 2016 puis 2019)
1964. Moscou. Nathalie, Gilbert Bécaud (Texte de Pierre Delanoë)
1972 : Vienne, Barbara (contribution musicale de Roland Romanelli)
1981 : Irlande. Les Lacs du Connemara, Michel Sardou (Texte de Delanoë et Sardou, musique de Jacques Revaux)
1984 : Week-end à Rome, Etienne Daho
1988 : D'Allemagne, Patricia Kaas (Texte de Didier Barbelivien et musique de François Bernheim)
2005 : Barcelone, Bertrand Belin (Premier album, Bertrand Belin : évoque une chanson de Boris Vian, qui porte le même titre - 1955, elle-même reprise par Thomas Fersen en 2009) https://www.youtube.com/watch?v=EfZSZxcY0MI
2019 : Venise, Clarika, en duo avec Pierre Lapointe, album A la lisière (l'incipit de la chanson "On n'ira jamais à Venise" est le titre d'une chanson de Marc Lavoine de 1993) https://www.youtube.com/watch?v=V-8brvSn4wU
2019 : Berlin, Renan Luce, album Renan Luce https://www.youtube.com/watch?v=1nu7sFOnmFo
Programme prévisionnel
Mardi 30 janvier 2024 de 16h à 19h
Barcelone (à deux voix)
Donatienne Borel (CAER)
et Primaël Despax (invité extérieur, université Polytechnique des Hauts-de-France)
Vienne
Joël July (CIELAM)
Etienne Kippelen (LESA)
Mardi 26 mars 2024 à partir de 14h
Les Lacs du Connemara
Théo Blauwart (CIELAM)
Invité à prévoir
Adieu Lisbonne (Etudes comparatives)
Francesca Mignogna (LESA)
Autre invité possible sur une autre ville ?
Mardi 28 mai 2024 à partir de 14h
Comme à Ostende
Stéphane Chaudier (invité extérieur, université de Lille)
Céline Chabot Canet (invitée extérieure, université de Lyon 2)
Syracuse
Perle Abbrugiati (CAER)
Pierre Fargeton (invité extérieur, université de Saint-Etienne)
Mardi 17 septembre 2024 (date pressentie, programme éventuel)
Nathalie
Jean-Marie Jacono (LESA)
Week-end à Rome
Bénédicte Moro (CIELAM)
Mardi 12 novembre (date pressentie, programme éventuel)
Amsterdam
Stéphane Hirshi (invité extérieur, université polytechnique des Hauts-de-France)
Venise
Joël July (CIELAM)
Dates ultérieures en 2025 au choix des participants AMU et extérieurs : D’Allemagne / Berlin / etc.
Invités extérieurs pressentis :
• Yves Erard, université de Lausanne
• Olivier Lazzarotti, auteur de Vive les vacances. Tourisme et chanson, université de Picardie
• Brigitte Buffard-Moret, université d’Arras
• Grégoire Tosser, université d’Evry Paris-Saclay
• Céline Pruvost, université de Picardie-Jules Verne
Comme toujours, deux colloques se suivront:
- Aix-en-Provence, 12-13-14 avril 2023
- Innsbruck (Autriche), 3-4-5 mai 2023
Appel à communications à télécharger.
Date de soumission : 30 avril 2022
Journée d’étude PLIDAM, INALCO
Date : mercredi 16 juin 2021
Événement en ligne organisé par Marcos Baltar, professeur à l’Université de Santa Catarina (Brésil), chercheur associé à Plidam (Inalco, Paris, France)
Théorisée par Stéphane Hirschi, Professeur à l’Université Polytechnique Hauts-de-France, la cantologie regroupe aujourd’hui des chercheurs francophones travaillant sur un objet d’études porteur et dynamique en France : le genre « chanson ». Pensée comme un « tout organique », associant étroitement un texte, une musique et une interprétation, la chanson suscite une diversité d’approches : littéraire, esthétique, musicologique, sociologique, historique, multi-médiales.
Les différents travaux interrogent ses multiples aspects : les relations texte-musique-voix mais aussi les styles et courants de chansons, les interprétations, les identités vocales, la mise en scène, les techniques de captation et d’amplification, la réception et les modalités d’écoute, la traduction et l’adaptation. Genre considéré comme intermédial, des passerelles sont établies entre chanson et société, chanson et images, chanson et littérature, chanson et arts du spectacle.
Dans le sillage de Stéphane Hirschi et de ses précurseurs (Louis-Jean Calvet), plusieurs dynamiques se sont révélées permettant d’élargir les champs de recherche, de croiser les compétences et d’étendre la diffusion. Ces vingt dernières années ont vu l’étude de la chanson se répandre dans les champs de recherches universitaires. Un réseau collaboratif, "Les Ondes du Monde", intégrant plusieurs universités françaises et étrangères est créé en 2015. Des colloques, des Biennales sont régulièrement organisés, et des thèses exclusivement consacrées à des problématiques cantologiques (Brel, Renaud, la chanson réaliste, Aznavour, la comédie musicale, Jazz et chanson, le rap, etc.). Cette dynamique aboutit à des publications de plus en plus nombreuses et diversifiées (Cartographier la chanson contemporaine, PUP, 2019 ; La chanson dans les cinémas d’Europe et d’Amérique Latine, Peter Lang, 2019).
Ce panel 2020 s'inscrit dans une perspective de vulgarisation et de diffusion de la cantologie, illustrée par des études de cas. Aussi, faisons-nous appel à contributions, dans une quête de croisements et d'ouverture entre chanson française, francophone et du monde, afin de confronter différentes approches méthodologiques.
Les propositions peuvent s’inscrire dans une dynamique disciplinaire (littérature, musicologie, sociologie, etc.), interdisciplinaire, transversale ou intermédiale. Les résumés (300-350 mots) des propositions sont à envoyer en français à audrey.coudevylle-vue@uphf.fr avant le 15 septembre 2019.
Du 6 au 8 mai 2020, l'université d'Innsbruck organise un colloque qui explorera la manière dont la popular music met en récit ou questionne les liens étroits entre les histoires transnationales, en passant par le texte, la musique ou l'interprétation. Voir ci-joint l'appel à communication
La revue électronique ATeM (Archives Texte et Musique), consacrée à l’étude interdisciplinaire de toutes les formes d’expression linguistique liées à la musique et à l’art de l’interprétation dans les pays de langues romanes, prépare son quatrième numéro (décembre 2019).
https://atem-journal.com/ojs2/index.php/ATeM/index
Pour le prochain Numéro d’ATeM (n° 4), nous avons l’intention de créer une rubrique particulière d’une orientation méthodologique spécifique. Nous cherchons dans ce but des articles nés de la coopération de chercheurs et chercheuses de deux disciplines différentes (lettres et musicologie ou sociologie ou ethnologie etc.), donc des articles écrits ‹ à quatre mains › et par là même réellement interdisciplinaires. Outre cela, le Numéro 4 est également ouvert à des contributions monodisciplinaires.
Du point de vue thématique, le présent appel à contributions (articles et compte-rendus) porte sur toutes les formes de ‹ musique à texte › dans les langues romanes. Les articles de recherche feront l’objet d’un processus d’évaluation anonyme. L’échéance pour la remise d’articles est le 30 juin 2019 (le 1er août pour des compte-rendus).
Le mardi 26 mars 2019, le département Musique et arts du spectacle de l'université d’Évry-val d’Essonne-Paris Saclay organise une journée d'études intitulée "Simplement William Sheller".
En avril 2019, cette deuxième biennale sera organisée à l'université d'Aix-Marseille et l'université de Lyon II.
En novembre 2018, un colloque est organisé à l'université de Valenciennes dont nous joignons l'appel à communication.
Voici le programme du colloque :
En octobre 2018, un colloque est organisé à l'université Grenoble Alpes dont nous joignons l'appel à communication.
Le réseau « Chanson. Les ondes du monde » a pour but l’étude de la chanson, principalement dans l’aire méditerranéenne et romane.
Il étudie la chanson comme phénomène de création, d’interprétation et de circulation culturelle.